Trajectories and socio-spatial configurations of French medium-sized cities: the cases of Forbach, Blois and Narbonne
Julie Chouraqui
〉Docteure en géographie et aménagement
〉Université Gustave Eiffel
〉Lab’urba et Géographie-cités
〉 Julie.chouraqui@univ-eiffel.fr 〉
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Mots clés : villes moyennes, déclin urbain, division sociale de l’espace
Abstract: This paper attempts to explore the relationships between residential segregation and urban decline processes in French medium-sized cities. It confronts the results of a classification that explores the diversity of urban decline forms in medium-sized cities with cartographies that provide a snapshot of the socio-spatial organisation of three medium-sized cities on an infra-urban level. While the classification highlights the diversity of configurations and combinations of demographic, economic, social and built environment vulnerabilities that can be found in medium-sized cities, the cartographies allow to seize precisely the social contrasts within cities, using a 200m grid. The analysis shows the diversity of medium-sized cities, whose social division of space varies greatly from one city to another and offers some understanding of the socio-spatial patterns observed in medium-sized cities. These patterns can be linked to more general processes of decline associated with global restructuring of production systems (deindustrialisation) and urbanisation (urban sprawl). Suburbanisation appears as a particularly decisive mechanism, which reinforces centre-periphery patterns in the socio-spatial configurations of medium-sized cities.
Keywords: medium-sized cities, urban decline, socio-spatial configurations
Introduction
Employé depuis les années 1960 en France, le terme « ville moyenne » est rattaché à de nombreux discours présentant ces villes comme à taille humaine, harmonieuses, sures et vertueuses (Demazière, 2017 ; Duroudier, 2018 ; Michel, 1977 ; Santamaria, 2000). Certaines de ces représentations persistent aujourd’hui, d’autant plus dans un contexte post-pandémie. Pourtant, les villes moyennes ont également été fortement médiatisées, à la fin des années 2000, comme des espaces en déclin (Baudet-Michel et al., 2019 ; CGEDD-IGF, 2016 ; Madry, 2013). Les villes moyennes sont donc attachées à des représentations contradictoires et mouvantes, que cet article propose de mettre en perspective avec les résultats d’un travail d’analyse de données quantitatives. Il s’agit plus précisément de s’intéresser aux configurations socio-spatiales observables dans les villes moyennes et de les mettre en perspective avec leurs trajectoires d’évolution sur le temps long.
L’analyse proposée s’appuie sur trois exemples, choisis pour refléter la diversité des villes moyennes. Le choix de ces exemples découle d’une typologie des villes moyennes réalisée dans le cadre d’une recherche doctorale (Auteur.e, 2023). Celle-ci a permis de qualifier les processus de déclin pouvant toucher certaines villes moyennes, en mettant au jour les multiples formes qu’ils peuvent prendre, selon la nature des difficultés observées, leurs temporalités et leur déploiement spatial, à l’intérieur des aires urbaines. Cette typologie repose sur des méthodes d’analyse et de classification de trajectoires d’unités spatiales sur de longues périodes temporelles[1], qui ont permis de distinguer différents profils de déprise urbaine, en fonction des trajectoires économiques, démographiques, sociales et immobilières des villes, mais aussi d’éventuels contrastes internes aux aires urbaines. Se distinguent ainsi des villes connaissance des trajectoires de déclin plutôt diffuses dans l’aire urbaine, de villes où seule la commune centre est fragilisée, tandis que les couronnes périphériques de l’agglomération connaissent des évolutions plus favorables.
Dans cet article, on étudie les configurations socio-spatiales observées à Forbach, Blois et Narbonne, trois villes moyennes représentatives de trois profils de déprise urbain distincts, marquées par des trajectoires et des configurations spatiales contrastées (Figure 1). Pour appréhender l’organisation socio-spatiale de ces villes à un niveau infra-urbain, des cartographies ont été réalisées selon un maillage très fin, celui des carreaux de 200 mètres de l’Insee. L’indicateur choisi est celui de la part des ménages pauvres[2] parmi la population de chaque carreau en 2017 (Insee, Filosofi). Ces trois villes présentent des profils de déprise urbaine différenciés, mais connaissent toutes des trajectoires fragiles au point de vue démographique, économique, social et/ou immobilier (Figure 1). La comparaison des cartographies carroyées suggère que, loin de constituer des espaces homogènes ou des cités idéales où mixité et proximité entre groupes sociaux sont la règle, les villes moyennes sont des espaces de fragmentation socio-spatiale, dont les caractéristiques peuvent être mises en lien avec les situations de déprise urbaine qui affectent certaines d’entre elles.
Figure 1 : présentation des trois études de cas et des profils de déprise urbaine associés
Forbach | Blois | Narbonne | |
Caractéristiques générales | Ville moyenne de la Moselle, anciennement spécialisée dans l’extraction charbonnière. L’aire urbaine compte 100 000 habitants en 2016 | Ville moyenne administrative de la Vallée de la Loire. L’aire urbaine compte 126 000 habitants en 2016 | Ville moyenne littorale du Languedoc, spécialisée dans l’économie tertiaire et résidentielle. L’aire urbaine compte 93 600 habitants en 2016 |
Profil de déprise | Décroissance urbaine : une situation de crise ancienne et multidimensionnelle | Fragilité de la commune centre : un contraste fort dans les trajectoires du centre et des périphéries de la ville | Déprise mixte : une situation atypique de coexistence entre dynamiques de croissance et marqueurs de fragilités |
Trajectoire démographique | Déclin ancien et diffus : pertes continues dans la commune-centre (depuis 1990) et dans la banlieue (depuis 1982), stagnation dans la couronne périurbaine depuis 1999 | Déclin limité à la commune centre, tandis que la banlieue et la couronne présentent des trajectoires de croissance | Croissance de l’ensemble de l’aire urbaine |
Trajectoire économique | Déclin ancien (pertes d’emplois continues depuis 1982) | Déclin récent (pertes d’emplois continues depuis 2006). | Croissance |
Trajectoire immobilière | Taux de vacance du logement élevé dans la commune centre (depuis 1990) et dans la banlieue (depuis 1999) | Taux de vacance du logement élevé dans la commune centre depuis 1990 | Taux de vacance du logement élevé dans l’ensemble de l’aire urbaine depuis 1990 |
Trajectoire sociale | Marqueurs de fragilités sociales élevé depuis 1990 dans la commune centre et la banlieue | Marqueurs de fragilités sociales élevés depuis 1990 dans la commune centre | Marqueurs de fragilités sociales élevés depuis 1990 dans l’ensemble de l’aire urbaine |
Notes de lecture :
« Commune centre », « banlieue » et « couronne » renvoient aux tranches d’aires urbaines définies par le zonage en aire urbaine de l’Insee (2010). La commune centre et la banlieue constituent l’unité urbaine, la couronne correspond au zones périphéries situées en dehors de l’unité urbaine mais dans le périmètre de l’aire urbaine.
Les trajectoires sociales sont appréhendées par un indicateur composite construit à partir du taux de chômage, du taux de sans diplôme, du taux de population en CDD ou en intérim et du taux de populations à temps partiel.
Sources : Insee RP 1975-2016 pour les données sur la démographie et l’emploi, Insee RP 1990-2016, diffusion ADISP pour les données sociales et sur le logement
Forbach : une division sociale de l’espace sectorielle dans une ville de tradition industrielle en décroissance
A Forbach, les taux de ménages pauvres les plus élevés s’observent dans l’ensemble de la commune centre ainsi que dans quatre communes de banlieue : Stiring-Wendel, Behren-lès-Forbach, Hombourg-Haut et Freyming-Merlebach. A l’inverse, on observe que les communes périurbaines situées à l’est de l’agglomération, à proximité immédiate de la frontière avec l’Allemagne, mais aussi au sud, présentent des taux plus faibles.
Cette répartition des ménages pauvres est à mettre en perspective avec l’histoire de Forbach, qui est une ancienne ville minière, dont 50 % des actifs en 1968 étaient ouvriers[3]. Cette spécialisation a marqué l’urbanisation de la ville, qui compte plusieurs cités minières, ainsi que des grands ensembles de logements sociaux dans la commune centre et sa banlieue. Cette urbanisation explique donc en partie la répartition des ménages pauvres observée.
Figure 2 : Forbach : Une pauvreté particulièrement prononcée dans la ville de Forbach et dans certaines communes de banlieue (2017)
Sources : données : Insee [producteur], Opendatasoft [diffuseur], données issues de la base FiLoSoFi 2017 ; fond de carte : Admin Express Communes, IGN-INSEE [producteur], Opendatasoft [diffuseur] ; cartographie : Magrit (discrétisation en quantiles) ; réalisation : Auteur.e 2023.
Lecture : La plupart des carreaux isolés des communes périurbaines comptent moins de 5 ménages. Pour des raisons de secret statistique, les données représentées dans tout carreau regroupant moins de 11 ménages sont issues d’imputation peu fiables (Insee, 2019, « Documentation – données carroyées »). Il faut donc lire la carte en se focalisant sur les conglomérats de carreaux, localisés dans des zones plus densément peuplées de l’aire urbaine
Comme 20% des villes moyennes (Auteur.e, 2023), Forbach peut être qualifiée de ville en décroissance (Martinez-Fernandez et al., 2016) (Figure 1). La ville a connu, à partir des années 1980 et du ralentissement de l’activité extractive, des pertes d’emplois et de population importantes. Ces trajectoires de déclin se cumulent avec des fragilités immobilières et sociales, qui touchent particulièrement la commune centre et la banlieue, tandis que les couronnes périurbaines sont moins concernées. Cette situation de décroissance urbaine influe sur les structures socio-spatiales locales. La désindustrialisation induit des pertes d’emplois et une hausse de la précarité et du chômage (Fol, 2012 ; Martinez-Fernandez et al., 2016). Elle favorise également des mouvements migratoires socialement sélectifs, qui contribuent à renforcer la part des ménages les plus modestes, sous l’effet du départ des ménages plus aisés (Miot, 2016). A Forbach, la périurbanisation a ralenti depuis les années 2000, mais a certainement également favorisé une division sociale de l’espace, en conduisant à l’installation de populations plus favorisées et capables d’accéder à la propriété en périphérie de la ville. L’organisation socio-spatiale forbachoise laisse donc apparaître des logiques sectorielles mais aussi centre-périphérie, qui sont étroitement liées à l’histoire de la ville et à sa trajectoire de déclin multidimensionnelle, entamée depuis les années 1980.
Blois : une structure socio-spatiale opposant centre et périphéries, dans un contexte de fragilisation de la commune centre
La carte carroyée de la répartition des ménages pauvres à Blois laisse apparaître un phénomène de pauvreté moins important qu’à Forbach et Narbonne, mais des contrastes forts entre le centre et la périphérie de l’agglomération. Seul un tiers des carreaux de l’agglomération blésoise présentent un taux de pauvreté supérieur à 9,1%. Tandis que la commune de Blois compte de nombreux carreaux où le taux de ménages pauvres est supérieur à 20%, les communes de banlieue et de périphérie apparaissent plus favorisées (Figure 3).
Figure 3 : Blois : Une concentration des ménages pauvres dans certains quartiers de la commune centre (2017)
Sources : données : Insee [producteur], Opendatasoft [diffuseur], données issues de la base FiLoSoFi 2017 ; fond de carte : Admin Express Communes, IGN-INSEE [producteur], Opendatasoft [diffuseur] ; cartographie : Magrit (discrétisation en quantiles) ; réalisation : Auteur.e 2023.
Lecture : La plupart des carreaux isolés des communes périurbaines comptent moins de 5 ménages. Pour des raisons de secret statistique, les données représentées dans tout carreau regroupant moins de 11 ménages sont issues d’imputation peu fiables (Insee, 2019, « Documentation – données carroyées »). Il faut donc lire la carte en se focalisant sur les conglomérats de carreaux, localisés dans des zones plus densément peuplées de l’aire urbaine
L’analyse des trajectoires d’évolution de cette ville sur le temps long permet d’éclairer cette cartographie. Comme 30% des villes moyennes, Blois est marquée par un affaiblissement de la commune centre, tandis que la banlieue et les périphéries connaissent des dynamiques plus favorables (Figure 1). Dans ces villes, la commune centre est concernée par des trajectoires fragiles ou de déclin au point de vue social, démographique et immobilier, observées depuis les années 1990 ou le début des années 2000 selon les cas. Cette situation semble largement explicable par les dynamiques de périurbanisation, qui favorisent un développement des fonctions résidentielles et commerciales des périphéries, au détriment du centre.
La pauvreté mesurée dans la commune centre de Blois est donc à relier à un processus de fragilisation plus global du centre, qui concerne de nombreuses villes moyennes. Le centre-ville est particulièrement concerné, avec des taux de vacance du logement et des commerces importants et une part de ménages pauvres également élevée (Auteur.e, 2023). Cette situation rappelle les processus de dévitalisation du centre-ville documentés dans la littérature institutionnelle au cours des années 2010, pour qualifier un cumul de difficultés démographiques, sociales et immobilières et un affaiblissement des fonctions commerciales des centres-villes (Buhnik, 2018 ; CGEDD-IGF, 2016). Les données carroyées utilisées permettent néanmoins de souligner que la pauvreté de la commune centre de Blois n’est pas uniquement concentrée dans le centre-ville. Le Quartier Nord, grand ensemble classé prioritaire dans le cadre de la politique de la ville, est également fortement concerné. Comme Blois, les communes centres des villes moyennes présentent fréquemment un ou plusieurs quartiers de grands ensembles de logements sociaux, construits dans des Zones à urbaniser en priorité dans les années 1960 et 1970[4]. Les structures socio-spatiales centre-périphéries observées se comprennent donc également au regard de cet héritage des politiques françaises d’aménagement et de logement, qui contribue à différencier le parc de logement de la ville centre de celui des périphéries, et à le rendre plus accessibles aux ménages pauvres.
Narbonne : des logiques de paupérisation des centres anciens dans une ville en pleine croissance économique et démographique
La carte de Narbonne révèle d’abord des taux de pauvreté par carreaux dans l’ensemble plus importants que dans les deux autres villes, puisque la partition en quintiles a créé deux classes de carreaux dont les taux de pauvreté sont supérieurs à 18,5% (Figure 4). Narbonne est un exemple atypique de ville en croissance démographique et de l’emploi, qui s’est fortement développée depuis les années 1980, mais présente en même temps des trajectoires fragiles au point de vue immobilier et social (Figure 1). Parmi les villes moyennes étudiées, une quinzaine d’autres villes, essentiellement localisées dans le sud de la France, sont marquées par des situations similaires.
Figure 4 : Narbonne : Une concentration de la pauvreté dans le centre de Narbonne et dans certains centres-bourgs périurbains (2017)
Sources : données : Insee [producteur], Opendatasoft [diffuseur], données issues de la base FiLoSoFi 2017 ; fond de carte : Admin Express Communes, IGN-INSEE [producteur], Opendatasoft [diffuseur] ; cartographie : Magrit (discrétisation en quantiles) ; réalisation : Auteur.e 2023.
Lecture : La plupart des carreaux isolés des communes périurbaines comptent moins de 5 ménages. Pour des raisons de secret statistique, les données représentées dans tout carreau regroupant moins de 11 ménages sont issues d’imputation peu fiables (Insee, 2019, « Documentation – données carroyées »). Il faut donc lire la carte en se focalisant sur les conglomérats de carreaux, localisés dans des zones plus densément peuplées de l’aire urbaine
Figure 5 : Projection de la carte carroyée des ménages pauvres sur des photographies aériennes : des centres anciens périurbains paupérisés
Sources : données : Insee [producteur], Opendatasoft [diffuseur], données issues de la base FiLoSoFi 2017 ; fond de carte : Admin Express, IGN-INSEE [producteur], Opendatasoft [diffuseur] ; images aériennes : ESRI Tiles ; superposition : package Leaflet sous R ; réalisation : Auteur.e 2023.
On peut observer une concentration de la pauvreté dans le centre-ville de Narbonne, dans ses deux quartiers de grands ensembles ainsi que dans plusieurs communes périurbaines (Cuxac-d’Aude, Coursan, Sallèles-d’Aude et Saint-Marcel-sur-Aude). La superposition de la cartographie carroyée sur une image satellitaire révèle une concentration de la pauvreté dans les centres anciens de ces communes périurbaines, repérables par leur trame viaire dense, qui laisse souvent apparaître la trace d’anciens remparts (Figure 5). L’exemple de Narbonne permet donc de mieux documenter des formes de paupérisation observées dans des quartiers d’habitat social urbanisés dans les années 1960 et 1970 ainsi que dans des centres anciens dont la trame urbaine, héritée du Moyen-Âge, est très dégradée. Ces situations sont étroitement liées au mouvement de périurbanisation, qui contribue à la croissance démographique de Narbonne, mais produit un délaissement des centres anciens par les groupes sociaux plus favorisés et pouvant accéder à la propriété. Elles s’expliquent aussi par le maintien d’une partie de la population au chômage, malgré une croissance locale de l’emploi.
Conclusion
L’analyse de ces cartographies de la division sociale de l’espace à Forbach, Blois et Narbonne fait donc ressortir une diversité des villes moyennes. L’étude des trajectoires de ces villes éclaire pour partie les configurations socio-spatiales observées, souvent étroitement liées à des processus de déclin plus globaux, à mettre en perspective avec des transformations des modes de production (désindustrialisation) et d’urbanisation (étalement urbain). La périurbanisation est apparue comme un processus particulièrement déterminant, qui renforce des logiques centre-périphérie dans les configurations socio-spatiales des trois villes étudiées. Si celles-ci apparaissent dans les cartographies proposées, elles sont aussi saisissables dans les profils de déprise urbaine des villes moyennes, qui se caractérisent en majorité par des trajectoires de fragilisation sociale contrastées entre centre et périphérie (Auteur·e, 2023). Ce constat illustre des effets différenciés des processus de périurbanisation selon les niveaux de la hiérarchie urbaine : tandis que des processus de réinvestissement des centres et de gentrification concomitants à ceux de périurbanisation sont saisissables dans les centres des grandes villes, ce type de mouvement est plus rare dans les villes moyennes (ibid.).
Références bibliographiques :
Baudet-Michel S., Chouraqui J., Commenge H., Conti B., Delage M., Guérois M., Guiraud N., Le Neindre C., Madry P., Paulus F., Pavard A., Toutin G. & Vallée J., 2019, « La rétraction des services et commerces dans les villes petites et moyennes : modalités et logiques à l’échelle interurbaine », p. 208.
Buhnik S., 2018, « Comprendre et comparer la dévitalisation des commerces et services dans les villes moyennes », Rapport de recherche.
CGEDD-IGF, 2016, « La revitalisation commerciale des centres-villes », Rapport au Ministre de l’aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales et à la Secrétaire d’État chargée du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire.
Chouraqui J., 2023. Les villes moyennes françaises : diversité, spécificités et action publique en contexte de déprise urbaine, Thèse de doctorat, Université Paris 1
Demazière C., 2017, « Le traitement des petites et moyennes villes par les études urbaines », Espaces et sociétés, 168‑169, 1, p. 17‑32.
Duroudier S., 2018, Ségrégations et discontinuités dans les villes intermédiaires des États-Unis, These de doctorat, Université Sorbonne Paris Cité.
Fol S., 2012, « Urban Shrinkage and Socio-Spatial Disparities: Are the Remedies Worse than the Disease? », Built Environment, 38, 2, p. 259‑275.
Madry P., 2013, « Vacance commerciale, cote d’alerte », Études foncières, 164, p. 12‑17.
Martinez-Fernandez C., Weyman T., Fol S., Audirac I., Cunningham-Sabot E., Wiechmann T. & Yahagi H., 2016, « Shrinking cities in Australia, Japan, Europe and the USA: From a global process to local policy responses », Progress in Planning, 105, p. 1‑48.
Michel M., 1977, « Ville moyenne, ville-moyen », Annales de géographie, 86, 478, p. 641‑685.
Miot Y., 2016, « Le rôle du facteur démographique dans les processus de décroissance urbaine. Le cas de trois villes de tradition industrielle françaises », Espace populations sociétés. Space populations societies, 2015/3-2016/1.
Santamaria F., 2000, « La notion de «ville moyenne» en France, en Espagne et au Royaume-Uni », Annales de Géographie, 109, 613, p. 227‑239.
[1] Insee, RP, périodes 1975-2016 ou 1990-2016 selon les variables étudiées ; analyses réalisées au niveau des tranches d’aires urbaines (zonage en aires urbaines 2010).
[2] Dont le revenu moyen par unité de consommation est inférieur à 60% du revenu médian
[3] Soit 9 points de plus que la moyenne du taux d’ouvriers au sein des villes moyennes à cette date.
[4] C’est le cas pour les trois villes étudiées ici. Solène Gaudin, qui a étudié dans sa thèse la rénovation urbaine en Bretagne, montre également que la grande majorité des villes moyennes de cette région comptent au moins un quartier de ce type, qui a été classé en Zone urbaine sensible à partir des années 1990 (Gaudin, 2013).
Pour citer cet article :
CHOURAQUI Julie « Trajectoires et configurations socio-spatiales des villes moyennes françaises : les cas de Forbach, Blois et Narbonne », 3 | 2024 – Villes petites et moyennes en transition, GéoProximitéS, URL : https://geoproximites.fr/ ark:/84480/2024/09/19/vpm-ac1/